Genaro E. Olveda et al.
Quel que soit le contexte physiopathologique, les oligodendrocytes en fin de vie doivent être éliminés par les cellules microgliales afin de permettre une remyélinisation efficace. Dans cette étude, les auteurs ont analysé la dynamique cellulaire à ce processus en utilisant un modèle de démyélinisation corticale sur cellule unique combiné à une analyse longitudinale par microscopie biphotonique in vivo sur des souris transgéniques permettant le traçage parallèle des cellules microgliales et des oligodendrocytes. La lésion d’un oligodendrocyte induit l’activation d’une seule cellule microgliale qui va phagocyter le corps cellulaire oligodendrocytaire, les prolongement oligodendrocytaire et leurs gaines de myéline. Ce processus se déroule sur 24h en suivant une séquence précise, rapide et stéréotypée d’événements cellulaires et moléculaires. La délétion du récepteur à la fractalkine, Cx3cr1 retarde la phagocytose du soma cellulaire, mais n'affecte pas l'élimination des gaines de myéline. De manière inattendue, la délétion du récepteur MERTK, n'a aucun effet sur l'élimination des oligodendrocytes ou des gaines de myéline. Ainsi, des signaux moléculaires distincts sont utilisés pour détecter, engager et éliminer des composants cellulaires distincts des oligodendrocytes en fin de vie afin de maintenir l'homéostasie du tissu cérébral.